Lettre #3 GT « continuité pédagogique en mathématiques »

Pour cette troisième session, le groupe de travail s’est concentré sur deux thématiques, sous la forme d’ateliers :

  • Les exerciseurs pour un apprentissage à distance : quelle utilisation ? lesquels ? quelle mutualisation ?
  • Comment entretenir la motivation des élèves ?

Quelques liens

Les sites disciplinaires (périmètre Rouen, périmètre Caen) sur lesquels vous trouverez les lettres du groupe de travail et les sites auxquels il est fait référence et les pages Eduscol :

NB : Si vous êtes enseignant d’élèves en situation de handicap, ou si vous suivez des élèves dans le cadre d’une ULIS, votre participation à notre groupe de travail nous intéresse. Vous pouvez nous contacter pour nous apporter votre témoignage par écrit ou lors de la prochaine session à distance le vendredi 10 avril à 16h00.

Les exerciseurs pour un apprentissage à distance : quelle utilisation ? lesquels ? quelle mutualisation ?

Les pratiques intègrent souvent les exerciseurs en complément des exercices classiques pour chaque séquence et dont une correction détaillée est donnée.
Les exerciseurs permettent aux élèves de s’entraîner et de s’auto-tester sur des techniques, de travailler sur leurs erreurs. Pour les professeurs, cela peut être un outil de suivi des progrès des élèves.

En période de confinement, la demande des familles est de ne pas multiplier les outils et d’éviter des travaux qui nécessitent une nouvelle inscription laissant des traces sur l’ordinateur familial. Lorsqu’il ne s’agit pas d’un outil dont les élèves étaient coutumiers avant le confinement, l’ENT est à privilégier.
Les enseignants de cet atelier ont indiqué les usages qu’ils font de la plupart des exerciseurs bien connus.

Outils et quelques commentaires pratiques

Pour les exerciseurs demandant une inscription nominative, et par conformité à la RGPD, il est recommandé de ne proposer qu’un pseudo (par exemple prénom+chiffre) par élève sans donner le nom ET le prénom.

  • L’exerciseur de l’ENT permet une variété de type de questions, l’affichage de commentaires, la validation de plusieurs formes de réponses, le suivi personnalisé des élèves, la mutualisation des exercices au sein d’une équipe… Il n’a pas la banque d’exercices des plateformes proposées ci-dessous.
  • WIMS est une plate-forme d’apprentissage proposée par l’université de Caen. Elle permet de construire des parcours d’apprentissage en s’appuyant sur une banque de dizaines de milliers d’exercices interactifs et à données aléatoires, ainsi que des exercices à créer. Les exercices sont complexes pour le collège. Les réponses ne sont pas aisées et nécessitent l’utilisation d’un papier et d’un crayon.
  • Labomep est un exerciseur Sésamath avec suivi possible du score par les élèves et l’enseignant ; nécessite un travail de configuration préalable (importation des classes…). Il est intégré à certains ENT.
  • LearningApps est une application interactive visant à soutenir les processus d’enseignement et d’apprentissage au moyen d’exercices, les utilisatrices et utilisateurs ayant un compte peuvent créer des applis. L’objectif est de rassembler des exercices de toutes notions et de les mettre à la disposition de tous.
  • La Quizinière : plate-forme de Canopé pour créer des exercices interactifs en ligne, il est accompagné d’un tutoriel conçu par l’académie de Poitiers.
  • DocEval : outil de remédiation et d’évaluation des compétences. Permet de rédiger simplement des tests contenant des QCM, des entrées textes ou numériques suivant différents formats (du texte seul, du TeX ou du HTML).
    L’évaluation peut ensuite avoir lieu sur un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Lien vers DocTools.
  • Kwyk génère des exercices en proposant une différenciation des parcours à l’aide de l’intelligence artificielle : les utilisateurs viennent d’être contactés et ils doivent payer 1€ par élève s’ils veulent continuer de l’utiliser au-delà du 15 avril donc plus de gratuité a priori.

Quelques articles en ligne d’enseignants de l’académie de Normandie

En parallèle du travail assuré par la DRANE et des collectivités locales afin d’assurer un fonctionnement optimal de l’ENT, la DRANE propose des formations pour la prise en main de l’ENT et des classes virtuelles du CNED. Les modules « ENT niveau débutant » ont commencé le 2 avril, puis des permanences ont lieu cette semaine. Pour signifier votre intérêt, solliciter la DRANE.

Comment entretenir la motivation des élèves ?

Des principes généraux

, déjà abordés pour la plupart dans les lettres précédentes (que vous pouvez retrouver sur les sites disciplinaires), ont été rappelés :

  • Donner des travaux accessibles à chaque élève.
  • Explicitation du travail attendu et de l’utilisation des documents fournis.
  • Lors des rendus de travaux ou en classe virtuelle, prise en compte des travaux de chacun.
  • Ne pas oublier le plaisir dans les apprentissages.
  • Possibilité de demander aux élèves d’effectuer des exercices de manière collaborative (certains élèves travaillent déjà ainsi, cela brise l’isolement et permet d’avoir moins de corrections à faire). Techniquement facile via les ENT.
    Cela peut être un moyen de proposer une « correction collaborative ». Plutôt que de prendre en charge l’intégralité de la correction d’un exercice à rechercher, le professeur peut déléguer auprès de quelques élèves (volontaires, pressentis, désignés) puis effectuer la synthèse à partir des propositions de ces derniers.
  • Lors des classes virtuelles, répondre à des questions individuelles par une réponse collective.
  • Les RDV en classes virtuelles conduisent les élèves à fournir un travail régulier.

L’actualité sur les modalités de passage des examens 2020 a fait évoluer la réflexion du groupe de travail en considérant la motivation des élèves pendant, mais également après, la période de confinement.

Concernant les classes à examen, il a été noté une participation en hausse aux classes virtuelles, en particulier chez les lycéens.

Concernant les élèves des classes à examen

, on observe que :

  • Certaines écoles post-bac auraient fait évoluer leurs modalités de candidature pour parcoursup : facteur démotivant pour certains élèves de terminale.
  • Les élèves qui étaient « tout juste » (moyenne proche de 10) sont prêts à faire des efforts pour s’assurer le BAC à la fin du confinement.
  • La question de l’équité ne sera pas réglée lors du retour en classe, certains auront accumulé du « retard » par rapport aux autres en raison de conditions plus difficiles d’accès au numérique.
  • Il est rappelé que les notes éventuellement attribuées durant le confinement ne seront pas prises en compte pour le troisième trimestre, en particulier dans le cadre du contrôle continu fondant -cette année- l’obtention du BAC.
    Pour autant, des élèves fournissent un travail remarquable pendant le confinement -davantage pour certains qu’en début d’année. La question est de trouver un moyen de le prendre en compte, de valoriser le travail fourni par certains pendant le confinement sans par ailleurs esquiver la question de l’équité (voir plus haut).
    Il reste difficile de connaître la raison pour laquelle un travail n’est pas fait : pas d’efforts ou pas de possibilités ?

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